Les Jeux Olympiques 2024 ne seraient pas possibles sans l'engagement de milliers de bénévoles, dont certains Bretons, qui œuvrent dans l'ombre pour assurer le bon déroulement de l'événement. Qu'ils soient dans l'organisation, l'accueil ou la logistique, ces acteurs essentiels apportent leur énergie et leur passion pour faire briller cet événement mondial. Voici un aperçu de l'expérience de quelques-uns d'entre eux.
Luce Argente - Commissaire sportif
Luce Argente, commissaire sportif aux Jeux Paralympiques, met en avant la bonne ambiance qui règne autour des compétitions. Cette atmosphère positive contribue non seulement à la bonne organisation des événements, mais aussi à placer les athlètes dans des conditions idéales. Elle a été particulièrement impressionnée par la détermination de Cyril et par la manière dont les sportifs présents ont incarné l'esprit du judo.
Elle ajoute que l'absence de tâches administratives, comme les appels ou la gestion de feuilles, permet de se concentrer sur l'essentiel : être en phase avec l'arbitre et le bon déroulement du combat.
Dans le parajudo, le travail est différent, et bien que la France ait déjà organisé des événements dans cette discipline, Luce souligne que rien n'est comparable à l'expérience unique des JO 2024. Pour ces bénévoles et participants, aller au bout des choses, persévérer et croire en soi ont été des valeurs essentielles qui les ont guidés tout au long de cette aventure.
Kilian Collet - CTF parajudo
Kilian, en tant que CTF parajudo, joue un rôle clé dans le développement du parajudo en France. Il anime des séances de découverte au Club France, accueillant environ 1 200 à 1 300 personnes. Accompagné de Jason, rattaché au pôle espoir de Rennes, Kilian vit une semaine magnifique, culminant avec la médaille de Jason le dernier jour. Bien qu’il ait l'habitude de ces événements, le contexte des Jeux Olympiques donne une dimension bien plus grande à son travail, mettant en lumière un métier souvent dans l'ombre. Cette valorisation des efforts déployés lui permet d'espérer susciter l'intérêt de nombreuses personnes pour rejoindre un club de judo et d'inviter les clubs à promouvoir l'inclusion des personnes en situation de handicap. Selon lui, cette visibilité exceptionnelle, doit être pleinement exploitée pour faire avancer le judo, et le parajudo.
Becquet Cindy - Volontaire
Son aventure a commencé il y a deux ans avec son inscription pour les JO de Paris 2024. En octobre 2023, elle a appris qu'elle était admise parmi les volontaires. Après des formations à distance, elle est arrivée à l'Arena Champ de Mars le 27 juillet. Sa première mission consistait à retirer son accréditation et sa tenue de bénévole, et elle a été immédiatement frappée par l'ambiance chaleureuse sur le site.
Malgré la pluie, l'euphorie était palpable lors de son premier shift, où elle a accueilli environ 1 200 personnes. Elle a eu la chance de rencontrer de nombreuses personnalités, comme David Douillet, Matthieu Bataille, Cyrille Maret, et même Philippe Croizon, qui l'a inspirée par son courage.
Chaque jour était unique, et la bienveillance entre bénévoles a rendu cette expérience inoubliable. Elle espère participer à d'autres JO. Ces quinze jours de bénévolat lui ont permis de vivre une expérience incroyable de mixité sociale et de diversité culturelle.
Nathalie Mellac - Officielle technique
Elle a participé aux JO de Paris en tant qu'officielle technique pour le judo. Avec d'autres arbitres internationaux français, elle était en charge du contrôle des judogis des athlètes avant leur entrée sur le tapis, dans la chambre d'appel, ainsi qu'au village olympique pour le pré-contrôle. Leur deuxième mission consistait à filmer les combats pour la commission d'arbitrage.
Cette expérience était extraordinaire, un moment incroyable partagé avec ses collègues arbitres, commissaires et autres bénévoles. L'ambiance était incroyable partout, que ce soit à l'Arena Champ de Mars, dans les rues, au Club France ou à la fan zone judo.
Xavier Brahim - Équipier service des athlètes
Xavier Brahim, équipier au service des athlètes, a joué un rôle clé lors des JO et ParaJO de Paris 2024. Présent une semaine avant les compétitions à la salle d'entraînement de Saint-Denis, il s'est assuré de la propreté et de la disponibilité des lieux, tout en accueillant les athlètes.
À l'ouverture des JO, il a alterné entre la salle d'entraînement et l'aire de compétition au Champ de Mars, gérant les échauffements et les contrôles d'accès. Pour le parajudo, il a eu les mêmes missions, garantissant également que des boissons étaient à disposition et préparant la salle d'échauffement.
"Il y avait une bonne ambiance, des salles pleines et une combativité remarquable des parajudokas. À Paris, tout était joyeux", a-t-il déclaré. Avec déjà huit participations à divers événements, il a trouvé cette expérience rare et enrichissante. "Postulez, vivre tout cela de l'intérieur est une belle expérience", encourage-t-il, tout en rappelant l'importance de bien lire les règlements pour éviter les problèmes logistiques.
En tant que chaperon, il a également accompagné Muroa, médaillé d'argent en -81 kg, de l’aire d’échauffement jusqu’au podium.
Alexis Ornat - équipier service au spectateur
Alexis Ornat, habitué des grands événements grâce à sa participation régulière aux tournois de Paris, était présent en tant qu'équipier service au spectateur à l'Arena Champs de Mars pour les JO (judo et lutte). Il a guidé les visiteurs, scanné les billets et fourni des informations sur place. Il a eu l'opportunité de rencontrer des personnalités comme David Douillet et Jean-Luc Rougé, tout en interagissant avec des spectateurs du monde entier. C'est une "expérience inoubliable", une superbe occasion pour s'approcher des JO au plus près. L'ambiance était exceptionnelle. Un moment marquant fut lorsqu'il offrit un pin's à un jeune Japonais. Chaque jour, le travail des volontaires a été apprécié, avec des remerciements venant à la fois des organisateurs et des spectateurs.
Jean luc Bartoli - Responsable de la commission nationale vétéran
Jean-Luc Bartoli, responsable de la Commission nationale vétéran, a vécu trois jours mémorables avec le parajudo lors des JO de Paris 2024. C'était la première fois qu'il accueillait les athlètes para judo dans ce cadre, et l'énergie dans la salle était palpable. "Rien que d'en parler, j'ai encore des frissons", confie-t-il, évoquant l'impact positif de cet événement sur les participants.
Lors des compétitions, il a échangé avec divers athlètes et a été touché par un moment particulier : quand le speaker a annoncé l'arrivée de l’équipe de France, il a demandé à tous de les accueillir avec les mains, un geste marquant qui a créé une belle atmosphère. Contrairement à d'autres tournois où les gradins étaient vides, l'engouement du public à Paris a donné une réelle énergie aux judokas, qui ont montré un "beau judo", même dans la défaite.
Jean-Luc a souligné l’importance de mettre en avant toutes les disciplines, pas seulement le judo, afin de favoriser l’intégration : "Le sport doit être pour tous." Évoquant l'émotion d'un moment où Jason a remporté sa médaille de bronze.
Pour lui, les JO représentent une bulle de paix dans un monde en mouvement, illustrant l'entraide et la prospérité mutuelle qui prennent tout leur sens dans le sport.
En conclusion, bien qu'il y ait eu de bons résultats dans le judo aux JO, c'est le parajudo qui a su se démarquer en offrant un "beau judo". Les valeurs de bonne utilisation de l'énergie et de prospérité mutuelle ont pris une signification encore plus profonde dans ce contexte. Au fond, l'objectif du judo ce n'est pas d'être meilleur que les autres, mais d'être meilleur qu'hier. Les JO portent également ce message : rendre le monde meilleur qu'il ne l'était hier, en créant une bulle de paix et en favorisant le partage mondial de toutes les valeurs inhérentes au judo. Gardons ces valeurs et faisons-les briller.